8 mars 2018

Egalité, solidarité, électricité

Electriciens sans frontières, ONG de solidarité internationale, permet l’accès à l’électricité aux populations les plus démunies.

L’image renvoyée par le « Électriciens » et le « sans frontières » est probablement celle que beaucoup imaginent : de nombreux bénévoles, au masculin, porteurs de missions partent chaque jour à travers le monde. Or électrifier une école ou un centre de santé requiert aussi du temps pour réaliser un minutieux et vaste travail de préparation, d’écriture, de recherche de fonds, de logistique, de communication… Cela suppose rigueur, sensibilité, patience et volonté.

A l’occasion de la journée de la femme, nos équipes sont parties à la rencontre de bénévoles et bénéficiaires au féminin.

Elles nous partagent leurs expériences d’ici et leurs difficultés de là-bas.

Catherine, Josiane et Nelly sont toutes bénévoles aux trois coins de la France pour Electriciens sans frontières. Une idée les rassemble : s’engager pour améliorer le quotidien des plus démunis. « Nos projets bénéficient aux femmes et aux filles. Elles accèdent ainsi à l’éducation, une activité économique, des accouchements en sécurité… Les femmes ont, dans toutes les sociétés, un rôle essentiel : elles se battent pour la paix, soulèvent les tabous, militent pour le partage et le respect… » explique Josiane.

Aujourd’hui l’énergie attire très peu les femmes et ça n’est pas propre à la filière électrique. Or pour Josiane, il est un point essentiel à retenir : « un projet, ce sont avant tout des compétences très diverses qui doivent se coordonner. La mission sur place n’est que l’aboutissement et la technique n’est pas tout ». Alors « Mesdames, impliquez-vous ! Électriciens sans frontières est une petite structure où toutes les fonctions sont représentées » conclut Catherine.

« Pour promouvoir l’accès de toutes et de tous aux énergies propres, il faut écouter les femmes et miser sur leurs initiatives ! » Hervé Gouyet, Président d’Électriciens sans frontières.

Pour répondre au besoin de développement des zones rurales et accélérer l’émancipation des femmes, Electriciens sans frontières a créé « Café Lumière ». Cette plateforme énergétique multiservices alimentée principalement par l’énergie solaire permettra de développer à la fois des services marchands et des services individuels. Elle assurera aussi l’alimentation électrique des services publics (écoles, centre de santé) bénéficiant à toute la population et aidera à atteindre les objectifs de développement durable.

Deux femmes, futures bénéficiaires de Café Lumière à Madagascar nous racontent leur quotidien et l’impact que cette plateforme aura sur leur vie.

Manatsoa a 49 ans, elle est épicière : « Avec l’arrivée de l’électricité, je pourrai conserver les aliments au sein de mon épicerie et surtout je pourrai changer ma façon de cuisiner. Je cuisine au charbon et au bois de chauffe, mais cela génère beaucoup de fumée, et je sais que ce n’est pas bon pour la santé de ma famille. L’arrivée d’un Café Lumière me rassure. L’électricité, que ce soit à l’école ou à la maison, aidera mes petits-enfants à réussir leurs études. Ils pourront partir habiter en ville où la vie est certainement plus simple. J’espère qu’ils n’oublieront pas de venir me voir de temps en temps (rires) ! »

C’est dans le même village que vivent Hortense et son enfant qui doit utiliser une lampe à pétrole pour faire ses devoirs. Café Lumière lui permettra d’utiliser des lampes solaires et ainsi d’éviter les problèmes de santé dus à la combustion du pétrole. Hortense a 22 ans, elle est fabricante de yaourts. « L’énergie me permettra de stocker cinq fois plus de yaourts en achetant un réfrigérateur pour les conserver au frais et les vendre sur le marché ! »

L’accès à des services énergétiques permettra l’essor d’activités économiques viables portées par des femmes.

Peut-être que la personne formée pour gérer le Café Lumière sera une électricienne ?

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