Dans le cadre de la COP21, l’Union française pour l’électricité, Eurelectric et Electriciens sans frontières organisaient, le 1er décembre 2015 dans la zone ONU du Bourget, une conférence sur le thème « Low carbon electricity : energy for life, energy for the Earth ». Marc Gratton, Délégué Général d’Electriciens sans frontières, a ouvert la séance en rappelant l’urgence d’agir aujourd’hui auprès des populations qui subissent le double effet du changement climatique et de l’absence d’électricité.
« Si l’on compare une vue satellite de la planète la nuit et une carte des zones les plus touchées par le réchauffement climatique, on observe incontestablement les mêmes régions. Les personnes qui sont dans l’obscurité sont également les plus vulnérables. »
Mais la bonne nouvelle, c’est que les technologies existent. Elles sont aujourd’hui accessibles à des prix concurrentiels. La volonté des acteurs institutionnels internationaux est là. L’accès à l’énergie fait partie du nouveau programme de lutte contre la pauvreté des Nations-Unies.
Bertrand Picard, Président de Solar Impulse, a présenté son projet de tour du monde en avion solaire comme « une façon de montrer que la lutte contre le changement climatique n’est pas quelque-chose d’ennuyant et que des solutions simples existent. »
A son tour, Jean-Louis Borloo, Président de la Fondation Energies pour l’Afrique, a interpellé la salle sur une problématique qui agite les couloirs de la COP21 : l’électrification du continent africain. L’ancien ministre a affirmé que l’accès à l’électricité n’était pas un sujet de technologies mais politique. « Les projets existent, les ressources énergétiques aussi, il manque la part de subventions publiques qui rendra les projets soutenables. » Après avoir rappelé les bénéfices humains de l’électricité en termes d’éducation et de santé, il a conclu : « Le nouveau droit de l’homme, c’est l’accès à l’énergie ».
Les représentants des entreprises du secteur électrique ont tous plaidé pour l’établissement d’un environnement politique clair et volontaire pour faciliter les investissements dans les pays en développement et notamment en Afrique. « Tout repose sur la volonté politique, pas sur l’économie. » a ainsi souligné Antonio Mexia, Président de Eurelectric. « L’Afrique représente un marché intéressant. Les subventions publiques sont nécessaires. Les investissements privés nécessitent un cadre réglementaire stable pour garantir un niveau de sécurité. » a ajouté Francesco Venturini, Directeur exécutif de Enel Green Power.